Voulant réaliser le vœu de sa belle-mère, Marguerite de Bourbon, qui avait également voulu ériger un monument pour son époux, elle utilise les moyens importants dont elle dispose afin de construire le monastère. Mais Marguerite fait face à l'Empereur et refuse nettement d'épouser Henri VII Tudor Elle préfère porter le deuil de son cher et tendre, Philibert, pendant ses vingt-cinq dernières années. Il est mort à Wells en 1515. Adoration des Mages (Retable de Cervera), détail, vers 1496, Juan de Flandes (Cervera de Pisuerga, église Santa Maria del Castillo, chapelle Sainte-Anne). Les malheurs de Marguerite ne sont pas reprochés à Dieu mais bien à Fortune, au destin. Sa naissance faisait d’elle un chaînon naturel entre la maison d’Autriche et celle de Bourgogne. Le choix se porte rapidement sur Philibert II, dit Philibert le Beau, duc de Savoie qui a tout juste 20 ans, dont le territoire se trouve à la frontière entre la France et l’Italie. Elle révèle la pensée intime de Marguerite et bien évidemment, sa pensée politique. La complicité populaire ainsi que celle du clergé encourage Marguerite à reprendre les rênes car le Bâtard multiplie les exactions et les dilapidations et son caractère autoritaire et vindicatif n'était pas de nature à lui faire pardonner. Fils de l’empereur Frédéric III, Maximilien naît en 1459 et fut élu roi de Germanie en 1486 par les princes allemands, succédant à son père en 1493. — Traité de Senlis. Maximilien, régent des Pays Bas jusqu’au 1495, sera son fils Philippe le Beau qui prendra l’héritage de sa mère Marie. Lorsqu'elle est certaine de la confiance absolue de Philibert, Marguerite n'hésite pas à engager ouvertement la lutte contre le demi-frère de son mari, René dit le Bâtard de Savoie, auquel le duc a laissé une place prépondérante dans le gouvernement et dans l'administration de ses États[15]. Elle se retrouve également sculptée autour de son tombeau dans le monastère de Brou, qu’elle a érigé en mémoire de Philibert de Savoie[19]. Marie de Bourgogne a les mains posées sur les armoiries de France et de Bourgogne. Occupant les grandes villes de Bretagne, Charles VIII propose différents prétendants à Anne de Bretagne pour remplacer Maximilien. Dans le chapitre « Le règne de Maximilien (1493-1519) » : [] Devenu empereur sans nulle difficulté, Maximilien se montra un grand prince, cultivé, appliqué, réfléchi. En effet, elle est fortunée d’être née dans une famille aussi prestigieuse mais elle est infortunée dans ses mariages[24]. Rivalité des ducs de Bourgogne et des rois de France. Marguerite fille de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg, connut un destin hors du commun. Jeanne Ire, dite Jeanne la Folle (Juana la Loca), fut reine de Castille (1504-1555), et reine d’Aragon (1516-1555), unissant définitivement sous un même sceptre toutes les Espagnes à partir du 25 janvier 1516. Après la mort de Juan, héritier du trône d’Espagne, Marguerite regagna les Pays-Bas en 1499 et mit à profit cette sombre période pour donner de l’éclat à la cour en cultivant ses arts de prédilection. Elle a exercé les fonctions de gouverneur des Pays-Bas après le décès de sa mère et avant que son neveu (le futur Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique) soit en âge de régner. Commynes ne corrige que partiellement le portrait de Louis XI, car s’il reconnaît au roi de grandes qualités, il ne cache pas les défauts du roi qu’il présente comme un personnage désacralisé, et qu’il dépeint selon le nouveau modèle des politiques italiens de l’époque : machiavélique avant Machiavel, symbole des derniers vestiges de l’obscurantisme médiéval. La seconde définition semble cependant être la plus communément admise et sans doute la plus plausible. Elle a désormais une grande influence sur son mari et, sans doute mortifiée par la rupture des fiançailles françaises et par fidélité dynastique, elle oriente la politique du duché dans le sens des intérêts de son père, l'empereur Maximilien et de son frère Philippe. Cette alliance dynastique avec la maison de Bourgogne permettrait ainsi à l’Empire hambourgeois et à la maison d’Autriche d’accroître leur prestige sur la scène internationale. Tous la respectent et recherchent son alliance. Il avait reçu diverses commandes de la cour, notamment des travaux décoratifs et accompagné en diverses occasions à Philippe et Jeanne dans ses voyages en Espagne. Fille préfère de Ferdinand avait été élevée a l’abri des soucis de ce monde. La coiffe brochée d’or, la robe de velours rouge avec ses parements d’hermine aux manches, la chaîne en or composée des initiales C et M (Charles et Marguerite) ainsi que la splendide fleur de lys sertie de pierres précieuses figurent dans l’inventaire de la princesse dressé en 1493 et étaient sans doute des cadeaux de fiançailles de Charles VIII. Louis XI, en position de force, légalise son occupation en imposant le mariage de l’archiduchesse Marguerite, fille de Maximilien et de Marie de Bourgogne avec son propre fils, le dauphin Charles. Le 25 septembre 1506, la mort de son frère la rappelle aux Pays-Bas, afin de remplacer Jeanne de Castille, qui refuse de se séparer de son défunt mari pour s’occuper de ses enfants. La construction débute en 1506 et finit en 1512. En plus du rôle de mère de substitution qu’elle endosse, elle est également nommée gouvernante des Pays-Bas par Maximilien, le 18 mars 1507. Maximilien étant régent suite à la mort de son fils Philippe et a la minorité de son petit-fils Charles, nomma sa propre fille, Marguerite, gouverneur général des Pays-Bas. Le 21 avril 1477, Marie de Bourgogne -fille de Charles le Téméraire décédé au début de l’année- épouse par procuration l’archiduc Maximilien d’Autriche. Doublement converti, religieusement et politiquement, le roi maure est l’exemple à suivre : il est le plus splendide des adorateurs et le seul des personnages montré de face. Elle possédait de lui le portrait des Epoux Arnolfini (offert par Diego de Guevara, un fonctionnaire d’origine espagnole entré au service de la maison hambourgeoise) et La Vierge à la Fontaine. Malgré les nombreux obstacles rencontrés au cours de sa vie, Marguerite fait preuve de résilience et, ne se contentant pas seulement d’exceller en politique, elle incarne une femme de la Renaissance, intéressée à la littérature, la musique et les arts qu’elle protège à la cour de Malines. Le manuscrit porte le titre « Défense des droits de Louis XI sur la Bourgogne et les comtés de Maçon et d’Auxerre ». L'ouverture la plus concrète est faite auprès de la cour d'Angleterre. Elle est représentée avec le chapeau des archiducs pour mettre l’accent sur son appartenance à la maison de Habsbourg[18]. Marguerite met en place des ligues contre la France, mais réaliste, elle est parfois prête à baisser sa garde pour choisir la voie de la négociation (ainsi en 1514). Sa dépouille est portée au monastère de Brou en mai 1532 où elle se retrouve aux côtés de son défunt mari. Toutefois, le 19 décembre 1490, Anne de Bretagne épouse Maximilien d'Autriche par procuration, ce qui provoque le courroux du roi. Fille de l’empereur Maximilien Ier de Habsbourg et de Marie de Bourgogne, Marguerite avait pu développer ses goûts artistiques durant ses séjours dans les grandes cours européennes. Après la mort de sa femme Marie de Bourgogne, Maximilien qui n’avait que vingt-trois ans devint régent des Pays- Bas pendant la minorité de son fils Philippe, dit le Beau. Philippe le Beau et Marguerite d’Autriche, Pieter van Coninxloo (Londres, National Gallery), Tombeau de Marie de Bourgogne (Bruges, église Notre-Dame). Par le traité de fiançailles avec le Dauphin, elle a été mise en possession des comtés d'Artois, d'Auxerre, de Bourgogne, de Charolais, de Mâcon, et de plusieurs seigneuries en Bourgogne dont la très profitable seigneurie de Salins, formant sa dot. Marguerite est reine de France à trois ans, princesse d’Espagne à dix-sept, duchesse de Savoie à vingt et un, régente des Pays-Bas bourguignons à vingt-six… Dès sa naissance, en 1480, elle est un enjeu de pouvoir entre Louis XI et son père, l’empereur Maximilien. En insistant sur ses souffrances et son éternelle fidélité à Dieu à travers l’usage de ses nombreuses vertus pour combattre Fortune, Marguerite met en place une légitimité de son pouvoir, au service de son père dans un premier temps, de son neveu ensuite. Son armure est décorée avec les armoiries de Castille et Aragon, de Bourgogne et d’Autriche. On sait que la régente possédait par exemple plusieurs peintures de Jan van Eyck et de Rogier van der Weyden, qui avaient tous deux travaillé pour Philippe le Bon. Le 23 décembre 1477, Marie de Bourgogne, petite fille de Philippe le Bon, et Maximilien d'Autriche délivrent de nouvelles lettres de réintégration à la famille de Croy, pour le domaine d'Eperlecques Agnes de Clèves 1422-1446 Mariée en 1439 avec Carlos IV d'Aragon prince de Viane; Hélène de Clèves 1423-1471 mariée en 1436 avec Henri de Brunswick-Wolfenbüttel, Adolphe de Clèves 1425-1492 duc de … Livre d’heures de Marie de Bourgogne, frontispice du livre, vers 1470, Maître de Marie de Bourgogne, vers 1470 (Vienne, Österreichische Nationalbibliothek). Fille de l'archiduc Maximilien de Habsbourg (futur empereur Maximilien I er) et de Marie de Bourgogne, Marguerite fut fiancée en 1483 au dauphin, le futur roi Charles VIII de France, qui la renvoya en 1491 lorsqu'il épousa Anne de Bretagne. Pendant deux ans encore, elle reste en tant que duchesse douairière en Savoie et décide également d'ériger un monument à la mémoire de son époux : le monastère royal de Brou. Il laisse à la Flandre les châtellenies gallicantes 3. Les phylactères portent écrit le dialogue entre le roi et la duchesse. Cependant, en octobre 1490, Charles rassure Marguerite de son engagement envers elle en prêtant serment sur les Évangiles de respecter la paix de Francfort. Sa mère, Marie de Bourgogne, décède de manière inattendue des suites d’une chute à cheval, le 27 mars 1482 et des suites de sa mort, Maximilien Ier tente d'assurer la régence de son fils mais est vu comme un prince étranger par les villes flamandes, qui obtiennent de force la tutelle des deux enfants princiers et décident de s'allier plutôt au roi de France[2]. Le peintre est connu comme le « Maître de la Légende de Saint Joseph » et on sait qu’il avait été admis à la guilde des peintres à Anvers en 1493. Cliquez sur une vignette pour l’agrandir. Marguerite choisit les chefs de chantiers, les peintres, les sculpteurs, fait appel à des artistes d'Europe du Nord, ce qui explique qu'au début du XVIe siècle, aux portes de l'Italie renaissante, se dresse un monument gothique. En outre, pour contrer les intérêts de son adversaire Français, Maximilien tente d’obtenir la main de la duchesse, Anne de Bretagne, dont les territoires étaient depuis longtemps convoités par la couronne française. Yolande, duchesse de Savoie, sœur de Louis XI, voulant se protéger des vues de ce dernier sur son duché s’allie à la Bourgogne en 1467 et demande la main de Marie pour son fils Philibert. Une mini-série allemande racontant l’histoire d’amour entre Marie de Bourgogne et Maximilien Ier est à découvrir sur Chérie 25, ces samedis 6 et 13 juin. Portrait présumé d’Isabelle la Catholique, détail du retable « Sainte Famille avec sainte Madeleine et saint Catherine d’Alexandrie », école flamande, vers 1520 (Zamora, Colegiata Santa María la Mayor). Marie, fille unique et héritière de Charles le Téméraire n’a que 20 ans lors de la tragique mort de son père devant Nancy. La vie est dès lors faite de malheurs et de bonheurs, comme l’a été la vie de Marguerite. Marguerite d'Autriche (v.1416 – 1486), fille d' Ernest d'Autriche, épouse de Frédéric II de Saxe ; Marguerite d'Autriche (1480 – 1530), fille de Maximilien Ier et de Marie de Bourgogne, archiduchesse d'Autriche, duchesse de Bourgogne et de Savoie, gouvernante des Pays-Bas bourguignons pour son neveu Charles Quint. Son mariage avec le duc de Savoie, enfin, lui a assigné un douaire de douze mille écus par an, assis, après le traité de Strasbourg, sur les comtés de Bâgé, de Romont et de Villars, ainsi que les pays de Bresse, Vaud et Faucigny, dont elle obtient la souveraineté à titre viager. Femme de tête mais aussi de cœur, elle a toujours su arrêter les conflits à temps. Le gouvernement flamand revint alors à son fils Charles-Quint qui n’était âgé que de six ans et son grand-père Maximilien fut appelé à la régence. Deux fils naquirent de cette union Philippe dit le Beau né en 1478 et Marguerite née en 1480. Quelque temps après la paix des Dames, ces deux grandes femmes meurent et laissent derrière elles une nouvelle vision de la femme au pouvoir, qui participe réellement au gouvernement et apporte la paix par moyen de diplomatie, tentant d'éviter toute guerre inutile. En effet, ce dernier étant partagé entre l’Empire et les Pays-Bas, il ne peut pas toujours assumer son rôle de régent et offre donc à Marguerite une partie de pouvoirs afin de gérer les territoires bourguignons en son absence, au nom de son neveu, Charles, âgé de 6 ans[1]. La répudiation a lieu à l'automne 1491, le 25 novembre à Baugé lors d'une rencontre avec Charles (il prend « congé » d'elle), mais officiellement en décembre, bien qu'on puisse considérer début 1491 quand elle n'est plus traitée en tant que future reine. En avril 1497, elle épousa l'infant don Juan, qui mourut peu après. Philippe le Beau est représenté avec le collier de la Toison d’Or, tient dans sa main l’épée de justice et porte couronne et manteau royal. Après la mort du Téméraire, Louis XI avait durement châtié les villes et les hommes qui avaient soutenu le duc. Durant sa jeunesse, elle apparaît comme une personne intelligente, éduquée et de grande sensibilité. Elle est d’ailleurs la seule femme dont le portrait se retrouve parmi les autres souverains, Maximilien d’Autriche, Philippe le Beau, Charles Quint, etc. Cette paix réjouit les deux peuples. La succession du Téméraire est un demi-échec. Elle tint ce poste jusqu’en 1515 ; Charles, alors âgé de quinze ans, fut déclaré majeur à la demande des états généraux. En 1504, après la mort d’Isabelle-la-Catholique, Jeanne fut nommée reine de Castille, et son père Ferdinand fut régent jusqu’à leur retour des Pays-Bas en Espagne en 1506. Promise au Dauphin de France, le Futur Charles VIII, elle fut élevée, dès l’âge de deux ans, à Amboise et au Plessis-lès-Tours où résidait la cour de France. Les deux souverains sont montrés dans les jardins du palais de Coudenberg à Bruxelles, résidence des ducs de Bourgogne, plus spécifiquement dans la zone où les tournois avaient lieu. En effet, le promis est beau et fort et lui fait découvrir les joies de la chasse, des joyeuses entrées dans les villes (comme à Bourg en 1502) mais aussi les subtilités de la politique. Please select the Tab Content in the Widget Settings. Le 27 mars 1482, à la mort de Marie de Bourgogne, l’intrigant Louis XI, roi de France, fait main basse sur l’Artois, la Franche-Comté, le Charolais, le Mâconnais et l’Auxerrois, et pour légitimer son coup de force, négocie avec le jeune Maximilien les fiançailles de son fils unique, le Dauphin Charles avec Marguerite, descendante des ducs de Bourgogne (Traité d’Arras). - MARGUERITE d'Autriche, comtesse de Bourgogne jusqu'à sa mort le 1er décembre 1530, régente des Pays-Bas pour son neveu CHARLES. La jeune Marguerite étant encore en âge de se marier puisqu'elle rentre dans les Pays-Bas à l'âge de 13 ans, son père, dans le but de lutter contre la France, se rapproche des Rois catholiques et négocie deux mariages : celui de son fils Philippe avec Jeanne de Castille, (plus tard dite "Jeanne la Folle"), et celui de Marguerite avec l'infant Jean d'Aragon, héritier des royaumes de Castille et d'Aragon. Elle assiste alors à la lutte entre Charles Quint et François Ier, fils de Louise de Savoie, sœur de Philibert et avec qui elle a grandi à la cour de France, lorsqu'elle était destinée à devenir reine. Marguerite de Habsbourg, archiduchesse d'Autriche (née le 10 janvier 1480 à Bruxelles, morte le 1er décembre 1530 à Malines), fut successivement princesse de Bourgogne, fille de France, infante d'Espagne et duchesse de Savoie. Marie de Bourgogne, 1490, Michel Pacher (Collection Heinz Kisters, Freuzlingen Checoslovaquie). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Portrait de Marguerite d’Autriche, 1490, Jean Hey (Maître de Moulins? Tombeaux, retables, statues et stalles en font un exceptionnel « musée » de sculpture flamande du XVIe siècle. Quand il séjournait aux Pays-Bas, il ne restait jamais longtemps au même endroit. Marguerite d’Autriche était la fille de Marie de Bourgogne et de Maximilian. Maximilien, jeune prince ambitieux et plein de zèle, conduisit la campagne contre Louis XI avec toute l’énergie qui le caractérisait. PE MARGUERITE »AUTRICHE, FILLE DE MARIE DE BOURGOGNE ET DE MAXIMILIEN, EMPEREUR D ALLEMAGNE, FAIT ET CONCLU» EN LA VILLE D'ANVERS Lg XVII D'A VEIL MXVC XXIIII. En effet, Philibert se montrant désintéressé par la politique de son duché, Marguerite d’Autriche peut s’occuper seule des affaires politiques savoyardes[13]. En outre, sa biographie et son portrait prennent autant de place que ses proches masculins. Par ce vif intérêt pour la Renaissance, Marguerite apporte du changement à la cour de Bourgogne. Au cours de sa vie, Marguerite d’Autriche a endossé de nombreux qualificatifs et rôles qu’elle n’a pas toujours choisis ; d’abord « orpheline » à trois ans, puis dauphine, reine de France, répudiée, future reine d’Espagne, veuve, duchesse de Savoie, veuve, puis mère de substitution, gouvernante des Pays-Bas et enfin, régente. Pourtant, Marguerite d’Autriche ne néglige pas l’aspect séculaire de l’art, s’intéressant particulièrement à l’Antiquité et à la mythologie et par ce biais, à l’art renaissant. Les riches collections d’art et la volumineuse bibliothèque de Marguerite attestent de l’attachement de la régente à l’art et à la culture des Pays-Bas et leur rôle essentiel dans son identité de princesse bourguignonne. Marguerite, meurtrie, gardera toute sa vie une profonde rancœur à l'égard de la France. Elle reprend donc le chemin des Pays-Bas où sa famille l’attend et l’accueille en grande pompe, sa belle-grand-mère Marguerite d'York, duchesse douairière de Bourgogne ayant largement participé aux dépenses onéreuses, nécessaires à l’accueil d'une princesse de son rang (et devant compenser l'humiliation d'une répudiation et une défaite politique de son père). Mais le 12 janvier 1519, à la mort de son père Maximilien Ier, Charles brigue la couronne impériale (élective), largement grâce à l'aide de sa tante qui a levé des fonds pour élire son neveu à la suite de son père. Il confie de nouveau le gouvernement des Pays-Bas à sa tante, charge qu'elle gardera jusqu'à sa mort, malgré sa propension à s'entourer de conseillers savoyards, bressans ou franc-comtois, dont Nicolas Perrenot de Granvelle, ce que les Flamands lui reprochent. Les collections de Marguerite comptent quelques œuvres parmi les plus éminentes de la peinture primitive flamande, œuvres dont elle avait hérité où qu’elle avait achetées ou reçues. Un nouveau mariage fut alors décidé pour Marguerite. C'est un joyau gothique flamboyant, à la haute toiture de tuiles vernissées et colorées. Finalement, le 17 novembre 1491, influencé par Anne de France et pour des raisons politiques, Charles VIII se résout à répudier Marguerite afin d'épouser Anne de Bretagne[8]. Ainsi, à vingt-cinq ans, Marguerite se retrouve veuve pour la troisième fois (si l'on compte le roi de France) et sans enfant. Ces circonstances lui permirent de se faire construire à Malines une magnifique résidence, d’où elle administra ses États de 1506 jusqu’à sa mort en 1530. Le 22 juin 1483, elle est fiancée au dauphin Charles, dont le père, Louis XI, va mourir deux mois plus tard. Le seul domaine où Maximilien recourait volontiers et fréquemment au savoir-faire des maîtres flamands était celui des enluminures. Surnommée la "petite reine", Marguerite reçoit une éducation soignée concentré sur les langues et les arts, et elle est entourée de beaucoup d'égards, de tendresse et de soins[5]. Un superbe manuscrit lui ayant appartenu contient 58 airs de danse de cette période. Elle semble présenter et construire son personnage politique autour de cette notion. Il devait renforcer puissamment la position des Habsbourg dans l'Empire et en Europe, plus d'ailleurs par des alliances matrimoniales que par des conquêtes, de sorte que déjà l'on pouvait dire : Tu, felix Austria, nube . Entretemps, le roi Charles VIII est mort accidentellement en 1498. Il laisse à la France le duché de Bourgogne 2. Son jardin à l'italienne, notamment, est une véritable révolution dans les palais de l'époque. Pendant la traversée de Flessingue à La Corogne son vaisseau est pris dans une forte tempête et la jeune princesse compose deux vers d'une ironie sarcastique pour lui servir d'épitaphe : « Ci-gît Margot, la gente demoiselle, Qu'eut deux maris et si (pourtant) mourut pucelle »[11]. Charles, le fils aîné de Philippe et de Jeanne, n’a que six ans. L’empereur Maximilien Ier devait envoyer le peintre Juan de Flandes – peut-être l’ex-apprenti de Memling Annékin Verhanneman ? Ensuite, nous pouvons l’analyser en insistant sur un mot en particulier : « Fortune infortune FORT une », qui se traduit comme suit : le sort (Fortune) met dans le malheur (l’infortune) fort une femme (Marguerite), ou encore le destin accable fort une personne[24]. Philibert II de Savoie épouse en 1501 Marguerite d'Autriche, fille de Maximilien Ier de Habsbourg et de Marie de Bourgogne. Née le 14 janvier 1480 à Bruxelles, Marguerite est fille de Maximilien d’Autriche et de Marie de Bourgogne. Le premier conflit aigu entre Maximilien et les Etats Généraux est occasionné par les affaires de France. Par conséquent, les relations diplomatiques empirent entre le royaume de France et les Pays-Bas bourguignons[7]. Après la mort prématurée de Marie en 1482, il dut d’abord se battre pour obtenir la régence jusqu’à la majorité de son fils Philippe et défendre les intérêts politiques de sa famille. Le royaume espagnol prit de plus en plus d’importance pour les Habsbourg et échut définitivement, à la mort du roi Ferdinand d’Aragon (1452-1516), au neveu de Marguerite, Charles. En fait, Maximilien demeura un étranger dans cette partie de l’empire. Unique héritière de son père Charles le Téméraire, dépouillée d’une partie de ses possessions par Louis XI, fut grâce à son époux Maximilien, protégée contre des nouvelles spoliations. « Ci-gît Margot, la gente demoiselle, Qu'eut deux maris et si (pourtant) mourut pucelle ». Marguerite d’Autriche, histoire de la princesse pas de chance Au cœur des tractations diplomatiques à l’orée de la Renaissance, le destin tourmenté de Marguerite d’Autriche imprègne le monastère dont elle lança la construction suite à la disparition de son troisième époux bien aimé. Une Princesse De Jadis, Marguerite D'autriche, Fille De Maximilien, Duchesse De Bourgogne, Duchesse De Savoie, Régente Des Pays-Bas, Protectrice Des Lettres Et Des Arts, Fondatrice De L'église De Brou Cette nouvelle construction nous en dit long sur son intention d’y passer ses derniers moments, désirant se retirer de la vie politique. L’Artois et la Franche-Comté sont donnés en dot à Marguerite d’Autriche promise en mariage au dauphin Charles. Marguerite de Habsbourg-Bourgogne, archiduchesse d'Autriche (née le 10 janvier 1480 à Bruxelles, morte le 1er décembre 1530 à Malines), fut successivement princesse de Bourgogne, fille de France, infante d'Espagne et duchesse de Savoie. Afin d’affirmer sa place au sein de la dynastie austro-bourguignonne, elle n’hésite donc pas à rappeler ses origines dans l’entièreté du monastère. Contrairement à Maximilien, elle fut acceptée sans réticence comme régente des Pays-Bas bourguignons. La Vierge à la fontaine, 1439, Jan van Eyck, (Anvers, Koninklijk Museum). Philippe le Beau devint le maître réel du pouvoir espagnol, mais son origine étrangère lui valu une grande impopularité. Pour naviguer sur ce site, vous acceptez notre politique de cookies. A propos de Marie de Bourgogne Le seul enfant de Charles le Téméraire de Bourgogne et Isabelle de Bourbon, Marie de Bourgogne est devenu maître de ses terres après la mort de son père en 1477. Pour Maximilien, l’ambitieux rejeton de la Maison d’Autriche, le mariage avec Marie de Bourgogne, l’unique héritière des États bourguignons, le plus riche et puissant duché d’Europe, était capital. Femmes de pouvoir, femmes politiques durant les derniers siècles du Moyen Âge et au cours de la première Renaissance, Architecture and the politics of Gender in Early Modern Europe. ), (New York, Metropolitan Museum). Par ce coup habile, le futur empereur ajoutait à ses propres possessions des territoires d’un grand poids politique et économique. Cette série relate la vie des grand-parents de Charles Quint, Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, et de Maximilien d’Autriche, futur empereur. Mariage de Marie de Bourgogne et de Maximilien d’Autriche. Le chœur est la partie essentielle de l'église : toute la splendeur décorative y est concentrée, du sol aux voûtes, autour des tombeaux et dans la chapelle de Marguerite d'Autriche. Voir par exemple Édouard-Louis Laussac fournit une interprétation différente de cette devise. Marguerite d'Autriche (1480-1530), fille de Marie de Bourgogne (1457-1482) et de l'empereur Maximilien I er et petite-fille du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, portait ainsi le nom de Marguerite de Bourgogne (ou de Flandre) lorsqu'elle fut fiancée au dauphin Charles, fils de Louis XI de France. Une fois l'infante Jeanne arrivée dans les Pays-Bas bourguignons, l'archiduchesse Marguerite embarque dans l’armada espagnole et part ainsi pour l’Espagne vers son futur mari fin 1496[10]. «Une grande dame, plus flamande que savoyarde». Le monastère de Brou est donc réalisé dans l’optique de célébrer les origines bourguignonnes de Marguerite qui regrette beaucoup la perte du duché. La fiancée, en bas-âge, sera livrée à la France avec pour dot l’ensemble des … Marguerite, par l'intervalle de son père, l'empereur et suzerain du duché de Savoie, fait déclarer nul l'acte de légitimation que Philibert avait signé en faveur de René. En effet, le traité de Senlis, en 1493, lui en laisse une très grande partie à titre viager. En outre, les États bourguignons étaient considérés comme un haut lieu de la culture européenne. Elle est rejointe à Hesdin par Anne de France, fille de Louis XI et régente du Royaume, et par son mari, Pierre de Bourbon pour ensuite, être conduite à Amboise le 22 juin, où les fiançailles avec Charles VIII sont célébrés[4]. Marguerite fille de Marie de Bourgogne et de Maximilien de Habsbourg, connut un destin hors du commun. Elle passe ensuite les deux premières années de sa vie à Bruxelles aux côtés de son frère et de sa mère. Elle l’érige en s’inspirant de l’oratoire ducal de la Chartreuse de Champmol à Dijon, ancienne capitale du duché de Bourgogne qui a été perdue avec le traité de Senlis. Elle n’aura pas l’occasion d’en profiter pleinement puisqu’elle meurt avant la fin des travaux[19]. Jeanne qui n’était pas destinée à régner, suite a la mort de son frère eut la charge d’un si lourd héritage. Avec une inégalable virtuosité dans le traitement de la perspective et le rendu de la lumière, cette miniature présente une vaste fenêtre ouverte au vitrage caractéristique en culs-de-bouteille. Philibert finira par épouser Marguerite, la fille de Marie et de Maximilien ! Marguerite en prière, détail du vitrail de l'Assomption de la Vierge. Véritable mécène, elle s’intéresse à la fois à l’art religieux et séculaire. Sa vie est un roman. Son frère et son neveu, enfin, lui offrent des domaines dans les Flandres, notamment à Malines. La chaîne de TV Chérie 25 diffusera une superproduction, la série austro-allemande “Marie de Bourgogne” les samedis 6 et 13 juin. — Alliances matrimoniales entre les maisons d'Espagne et d'Autriche. Cambrai est la première ville bourguignonne qui accueille Marguerite en criant des "Noël" selon l’usage mais la fille de Marie de Bourgogne, âgée de seulement 13 ans, leur rétorque : « Ne criez pas Noël, mais vive Bourgogne »[8]. Elle semble parfaitement consciente du pouvoir que les images peuvent avoir sur les esprits et elle n’hésite pas à se représenter à l’égal des nombreux hommes de son entourage. Dans ce portrait de Jean Hey (le Maître de Moulins), qui faisait sans doute partie d’un diptyque de dévotion, la princesse apparaît dans une pièce située dans une tour et s’ouvrant sur un vaste paysage vallonné. La politique qui mena Philippe, au contraire de celle de son père, était tournée vers l’Angleterre et la France.
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