réécriture du mythe d'icare

objectif: étudier le mythe antique et ses réécritures dans l'opéra. L’œuvre du Juif s’inscrit toutefois, dans l’esprit parodique et carnavalesque propre au xviiie siècle, souligné à propos d’autres œuvres par Michèle Dancourt9. Il comprend mal que son père Dédale favorise la volonté de puissance de Minos en lui fabriquant les premières armes en fer car il veut, lui, brandir l’épée « pour délivrer le peuple ». Dès le premier battement d’ailes je serai ton rival, je banderai ma force pour te surpasser. Ces indices attestent la réécriture et la rémanence « obsédante » du mythe d’Icare selon Godard. 19Romain Rolland, qui préfaça l’œuvre traduite en français en 1933, soulignait son ensemencement textuel : il citait constamment en contrepoint les propos d’Euphorion dans le Second Faust et nouait la voix de Lauro de Bosis à celle de Byron mourant à Missolonghi, figure icarienne évoquée aussi par Goethe et Joyce. A l’érotisation de la vie, menaçante, et qu’il rencontre même dans le ciel sous les espèces des nuées (comme l’Icare baudelairien : « Quant à moi, mes bras sont rompus/Pour avoir étreint des nuées »), il oppose brutalement l’héroïsation du violeur et du chasseur. Du côté de l’épopée, Giraudoux reprend le mythe de la L’Iliade d’Homère à travers sa … La mégalomanie d’Icare voudrait donner à son sacrifice l’ampleur d’un drame cosmique et, qui sait ? 24La construction du couvent de Mafra, évoquée par José Saramago dans son roman Le Dieu Manchot, l’agrandissement du palais da Ribeira à Lisbonne témoignent de la présomption absolutiste du monarque (dont se gaussaient certains ambassadeurs) et de sa munificence, promises à un châtiment exemplaire comme celui de Phaéton. 35Si ce jeu de piste avec les personnages et les spectateurs dans ce film-puzzle mentionne Guynemer (à l’instar des aviateurs-albatros abîmés en mer dans The Falls ou dans le Bruit des Nuages de Greenaway), dans la clausule de Pierrot le Fou, c’est au contraire un renversement topologique signifiant et une apparente sublimation ascensionnelle qui se manifestent : les voix de Marianne et de Ferdinand se retrouvent, en effet, suite à l’ekpyrosis provoquée par l’explosion suicidaire de Ferdinand (avatar d’un kamikaze des temps postmodernes) par-delà la mort, dans l’azur méditerranéen, au sein de l’ample perspective d’un horizon marin, en citant L’éternité de Rimbaud. L. Guille-Bataillon. Ainsi en advient-il des héros. 114Le lien est vital entre le labyrinthe et son habitant fabuleux : « Le labyrinthe est peut-être aussi le corps du Minotaure, non pas son ventre, mais sa peau humaine qui se transforme en peau d’animal nocturne. Je ne reviens à ma double condition que lorsque tu me regardes. cit. Revisitant le mythe de Phaéton il le déstructure et restructure à sa guise en redistribuant ou en inversant certaines données susceptibles de plaire à la fois à un public populaire et à une audience lettrée. Par ailleurs, l’effroi semé par Phaéton dans des troupeaux de moutons est une claire allusion à The Draughtsman’s Contract de Greenaway. L’Olympe, grâce à moi, voisinait de nouveau la terre ». Prométhée, un titan, avait créé la race de l'Homme qui rivaliserait avec les dieux. dans La tragédie du roi Christophe (1963), Césaire associe le roi Christophe à la figure du dieu yoruba Shango, tandis que dans sa pièce Une saison au Congo (1966), il fait de la figure de Lumumba une sorte de Prométhée. 25 Odilon Redon, À soi-même. Soulignons que Greenaway, avatar de l’Architecte et de Dante mêle volontairement les époques, la mythologie gréco-latine et biblique, les figures picturales et les sculptures allégoriques. Dans le but de se sauver de la Crête et de retourner à Athènes, Dédale attache à son dos et à celui de son fils Icare des ailes de sa fabrication qui tiennent grâce à de la cire et leur permettront à tous deux de s’envoler. Il se réfugie alors en Crète sur l’île du roi Minos, éloignée de tout. Même si l’obsède encore une scène dionysiaque entrevue pendant son enfance dans les montagnes de Delphes, un sparagmos atroce commis sur un garçon de son âge, son interlocuteur constant est Apollon l’Oblique qu’il s’attend à rencontrer au cœur de son ultime labyrinthe : « Peut-être l’harmonie que montre Apollon dans les courbes opposées de sa lyre, dans son dosage de peste et de guérison, son arc et la sphère de son corps céleste, résoudra-telle mon équation et me donnera le repos. Disponible sur Internet : . 28 « Les manuscrits du Minotaure » a paru dans la revue annuelle Caravanes, littératures à découvrir, Paris, Phébus, 1991, p. 124-143. 22 Conférences, Paris, Gallimard, 1985, p. 43, in « Le cauchemar ». 8 S. Mallarmé, Brise marine. C’est là qu’on écoute la respiration du Minotaure au cœur du labyrinthe : le centre extravagant. Aussi marque-t-il son impatience face aux lentes sophistications de la technè paternelle : l’armature des ailes, Dédale « savait l’infléchir avec tant d’art, pour imiter la courbure de la vie » ; sur la fausse génisse, « les bois sculptés étaient ajustés avec un tel art, recouverts de peau fraîche, que les beaux flancs semblaient rayonner de fécondité ». Ce nouveau partage subversif à la gloire de l’homme repose sur l’unité de l’art, de la science et de la technique, toutes formes d’instrumentalisation de la technè, car « la force de l’homme ne peut rien ou pas grand-chose sans instruments ». Ainsi, une chaîne solide assujettit l’artiste Dédale, son invention, le labyrinthe, et le monstre qu’il a fait naître (voir ill. 45). Repéré, il s’enfuit en Angleterre, fit une première tentative qui échoua, après un accident de son biplan en Corse, et hâta ses préparatifs pour organiser son dernier vol qu’il savait sans retour : son Pégase était moitié moins rapide que les neuf cents avions de Balbo. 17 Nous avons ici une référence ludique à la ménagerie de ZOO, film antérieur de Peter Greenaway. Ainsi en est-il du mythe grec d’Icare. 24 Voir les rehauts de blanc et de vernis sur traits de crayon noir dans cette aquarelle. Nous entendrons ce terme non, selon un contresens habituel, comme un simple synonyme de « mise en scène », mais au contraire, en suivant les données du Vocabulaire d’esthétique, comme un terme technique référant, d’une part, à « l’application particulière des lois de la perspective pour composer un tableau », d’autre part, comme, une architecture scénique nécessaire au spectacle11. ». Engélibert, Jean-Paul, et Yen-Maï Tran-Gervat, ed. Ce corps à corps est comme l’envers d’un accouplement : « [...] j’entrai en un sauvage bruissement de plumes ; dans un horrible vacarme de plumes comme une nuée fauve je fus pris par la puissance rapace. Minos, pourtant, qui se démarque de la simplicité de l’homme d’action, soupçonne que dans le labyrinthe de la vie « c’est étrange. ». Disposant progressivement leurres et indices, il fait approcher sa différence au lecteur qui ne connaîtrait pas le Janus biƒrons Astérion/Minotaure : « Si je suis rentré avant la nuit, c’est à cause de la peur qu’ont provoquée en moi les visages des gens de la foule, visages sans relief ni couleur, comme la paume de la main. Alors qu’il flâne parmi les bouquinistes, il tombe sur Die Sonne, une réécriture contemporaine du mythe d’Icare, par Frans Masereel. 44Icare, qui se sent « bafoué par la lumière », voudrait régresser vers les douceurs supposées d’une origine : « distille à mes yeux une heure de bonne lumière d’aube d’avant le regard – » et faire retour fou à un corps sans organes pour échapper, en surplomb, à « la peine et la malédiction de ce qui est et de ce qui devient ». Phaéton tout d’abord épris d’Égérie, nièce du roi Tages dont il a vu le portrait, se rend en Italie (sic) et s’éprend ensuite d’Ismène, la fille du roi. Dédaleest un ingénieur brillant et innovant. 110Minotaure lui suggère de l’anéantir par le moyen d’une autre fable car Thésée lui-même le reconnaît : « On parle tant de toi que tu es une sorte de vaste nuage de mots, un jeu de miroirs, la répétition sans fin d’une fable insaisissable. Après de longues années d’un sommeil confus parmi les vaches d’une étable, la créature est menée dans un labyrinthe aux parois de verre et à ciel ouvert, où soleil et lune vont exercer leurs fantasmagories sur les images de minotaures reflétées à l’infini. Ses mots d’offrande : « Hélios, fils d’Hypérion, c’est Icare qui t’offre ces ailes d’homme » sont inaudibles, mais sans plainte, le surhomme a déjà pris possession de la mer : « Et tourbillonnant dans la lumière éternelle je tombai dans ma Mer profonde. » Aussi ce labyrinthe est-il une machinerie de suggestion qui, à l’aide des vapeurs semi-narcotiques dégagées par certaines plantes et drogues, excite voluptueusement l’imaginaire des prisonniers. Par là, José Saramago qui évoque longuement l’alchimie et la « magie » avec les « volontés » (« vontades ») captées par Blimunda – Sept Lunes, la magicienne protagoniste de son roman initiatique semble inviter le lecteur à considérer Memorial du Couvent, œuvre transgressive et logoclaste par excellence, comme un brûlot. ». » Dédale s’arrête à la pire interprétation du destin d’Icare, momifié dans un unique moment, « pour toujours figé entre homme et héros », « à proportion de toute l’énergie terrible qu’il a mise dans son acte il est enchâssé dans la gloire qu’il lui vaut ». Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search. Mais c’est précisément grâce à (et en dépit de) ces entraves que son imaginaire débridé et éminemment parodique, situé entre le pastiche et le carnavalesque pouvait se déployer. C’est son père qui la met en scène, la commente et lui donne sens. Il est écrivain et partage ses racines entre la France, le Chili, et le Venezuela. » Dans sa haine des mots, Thésée double le geste assassin d’une tentative de meurtre verbal : « Au moins tu ne parleras plus [...]. supports : textes latins de Virgile et d'Ovide, extraits d'opéra de Gluck et de Monteverdi. Il se figurait que par les mots il allait faire surgir un ordre entre tous les fragments que constituaient les très nombreuses images précédant ou accompagnant le livre et que le plan du dédale lui apparaîtrait, mais « cela ne servit à rien ; je n’en étais pas sorti, j’étais plus profondément dedans ». Il l’a enfermé dans cette scène d’enfance où il lui montrait une coquille de nautile, « le labyrinthe ordonné de la mer, en tout petit », et l’harmonie du nombre qui règle sa spirale ; Icare en riant a brisé le coquillage en l’approchant de son oreille pour entendre la mer. Les héros détestent les paroles ! Engélibert, J., & Tran-Gervat, Y. De même, un banquier américain, passionné par le livre, lui demanda de réaliser dans sa propriété des Catskill Mountains le labyrinthe de Dédale12. Commence la Grande Chute hors du ciel. Dédale, lucide, découvre qu’Icare, en tant que héros, est par nature dionysiaque : « Les héros, comme les poètes, de nature dionysiaque, sont des forces rebelles qui ne rendent pas service et manquent de bonté. Résurgence de Dédale, l’artiste au, Chapitre VII. Frère de sa cage, de sa prison de pierre. Ayant étudié la réécriture du mythe, et notamment du mythe d’Icare, dans la poésie de Marie-Claire Bancquart, j’ai été très sensible au poème intitulé « jeunesse d’Icare », que l’on trouvera à la page 51, dans la section « Enfances ». Réécriture du mythe d'electre. Ce dernier, de manière symbolique, figure parmi les victimes des bûchers inquisitoriaux13 dans la clausule du Dieu Manchot. » Le roi Minos arrive, défait et berné comme tous les pères irrecevables, « obèse, le flanc alourdi de graisse jaune », et ses questions amènent Pasiphaé à inventer le roman d’un substitut de maternité : si elle caresse Icare, c’est en souvenir d’Androgée « qui n’est pas revenu d’Athènes ». 34La violence du mythe d’Icare inscrite dans une chute, moins brutale, toutefois, que celle de Phaéton, selon Greenaway, connaît des équivalences mutatis mutandis dans le jeu des courbes, par rapport à la linéarité et les lois de la perspective dans la composition des plans de Pierrot le Fou. Maeght et Tériade, qui lancèrent cette revue de luxe, auraient voulu obtenir la collaboration d’André Breton avec Georges Bataille, qui diffusait alors la revue Documents. ». » Minos le lui déclare lui-même : « Tu construiras un labyrinthe. 4 L. de Bosis, Icare, traduit en français en 1933 et publié avec une préface de Romain Rolland. » La voix d’autiste répète comme une litanie la douleur de cette crucifixion qu’appelle l’esprit de sacrifice ou la pulsion de mort appliquée à l’intellect. ». La sixième séquence montre père et fils côte à côte dans la caverne-atelier ouverte aux oiseaux et aux vents de la mer. 117Ou bien « le Minotaure rêve qu’il quitte le labyrinthe en volant avec Ariane ». « Forme confuse et monstre étrange, il tient du taureau et de l’homme par sa double nature ».Euripide (unique fragment connu de son Thésée.). Quand, six ans plus tard, Picasso abandonne le Minotaure avec Minotaure déménageant, l’humour fait signe au monstre qui traîne sa charrette avec jument enceinte, échelle, plantes, toile... 104C’est encore en culture hispanique, latino-américaine, que le Minotaure éclaire le chemin de l’artiste. ». La réécriture du mythe littéraire est ainsi l’illustration même de la créativité car, en effet, les variations des mythes « sont le signe même de la liberté, de la vie de la littérature » . Il est hostile au tyran, et cependant amoureux de sa fille Phèdre. 12 The Rudiments of Paradise, op. 56Pendant deux ans, Ayrton écrivit une « autobiographie » de Dédale dans l’espoir d’échapper au mythe : The Maze-maker (1967). On peut également voir « le rêve d'Icare » comme un exemple des dangers de la connaissance ou de la curiosité : c'est en voulant découvrir la vraie nature du Soleil (ce qu'auraient aimé les Grecs anciens) qu'Icare, par mégarde, se tue. L’azur ! 36Le poème « Icare » appartient à un recueil de textes écrits entre 1912 et 1920 ; situé entre « Caryatide » et « Vase crétois », il semble exploiter la veine antiquisante que cultive l’esthétisme de Gottfried Benn. Cet hortus conclusus où parviennent au loin les chants des servantes penchées au palais sur leurs tâches, s’oppose à l’autre atelier secret logé dans une caverne brutalement ouverte sur la mer – là où Dédale fabriquera les ailes, innaturale opéra. Il a préféré les honneurs posthumes d’un héros à n’importe quel accomplissement raisonnable et il les paie de cette ombre célébrée qu’il demeure : un moment splendide, tel est son monument. Cette citation para-iconique contraste avec celle des Amoureux de Picasso et la mention en voix off de Tendre est La Nuit par Ferdinand dans le même segment filmique en une solution de continuité délibérée. 18Si la critique sociale exercée par le « Juif » au théâtre du Bairro Alto ne saurait être l’équivalent du Lincoln’s Inn Fields Theatre du temps de Pope, Walpole et de Swift, il s’agit d’une critique plus « oblique » (Philippe Hamon) et indirecte. 23Bien plus, dans une sorte d’inversion du schéma mythique, c’est le fils qui tente de brider l’hubris paternelle : « Si je réussis, fils,nous serons semblables aux dieux.– Calme-toi, père... ». Il ouvre au cinéma une vision apocalyptique et critique (Made in U.S.A.) d’une condition humaine désespérante liée à un certain postmodernisme (Week-end ; Sauve qui peut la vie). L’envol lui permet de faire l’économie d’Eros ou, du moins, de le détourner vers une symbiose mortelle qui élimine en lui l’animalité et lui fait rejoindre une image idéale de père, le feu sublimé. Cette revue qui voulait dynamiser la création artistique en jetant des passerelles entre art, science et littérature – n’était-ce pas faire œuvre dédalique ? 108Thésée, el matador, ne sait que penser de l’enigma dedálico ; ce qu’il lui faut, c’est un truc, ainsi avancer les yeux fermés pour éviter les illusions. Astérion exprime cet infini par le nombre 14, comme si, en créature mythico-poétique, il ne pouvait que se référer aux quatorze pieds de l’alexandrin hispanique ou aux quatorze vers du sonnet... Borges ne définit-il pas sa poésie comme « perplexe labyrinthe » ? Les mots qu’il prononce se cristallisent autour de la violence, du sang, d’Eros en proie à Thanatos et des identifications fusionnelles les plus troubles. D’une part, j’ajoute un deuxiè ; 1 En reprenant le mythe de Dédale et d’Icare, Dario Fo s’intéresse explicitement à la jeunesse1.Le monologue est court, et même augmenté du prologue, un de ces prologues dont Dario Fo a le secret depuis Mistero buffo, il ne dépasse pas vingt-cinq minutes. Dans la galerie courbe des dernières scènes, Minotaure affronte Thésée, choisit de se laisser tuer pour ébranler les tyrannies « du haut de ma liberté finale et omniprésente, du fond de mon labyrinthe minuscule et terrible au cœur de chaque homme ». » Au moment où dans La casa de Asterión il s’interroge sur ce sauveur ¿ O será como yo ? ». Il n’est plus besoin de représenter l’artiste en sculpteur barbu ; la fusion de Dédale avec le Minotaure s’est opérée. Par pure coïncidence, Pasiphaé « ayant mis bas un monstre » à ce moment-là, le labyrinthe, élaboré par passion intellectuelle des canevas complexes, devient une geôle. Dédale a conçu un labyrinthe de séductions et de sortilèges propres à fasciner n’importe quel homme, en fonction de ses dispositions mentales, et il souligne que c’est grâce à lui, aux ailes qu’il lui a fabriquées, qu’Icare a pu fuir le labyrinthe, sans pourtant échapper au dédale psychique que l’expérience a cristallisé. Phaéton, considéré comme un simple berger de Thessalie, en participant à de malencontreuses intrigues de cour au profit d’Égérie, finit par être reconnu grâce à l’intervention « ex machina » d’Apollon sur son char. Icare imagine que les marins ont pu voir en lui le fils de Niké, violée par « le héros » sur un champ de bataille. 71Impuissant, il rapporte la chute d’Icare, saisie par un ralenti dans chacun des récits : « Moi, Dédale, créateur, j’observais mon fils tandis qu’il commençait à fabriquer sa propre mort [...] et il s’y prit d’une façon si poétique et prétentieuse que sa gloire est immortelle. Et cette mère existe assez intensément pour être en mesure de mêler sa voix de pleureuse au thrène final : « [...] il a eu/autant que rêvait la tendresse d’une mère. J’avais peur de ne pas le sentir et c’est ainsi que j’ai commencé à avoir peur de moi-même et avoir peur que l’ordre en moi ne soit incomplet et brisé. Et puisque « l’important est la correspondance de la maison monstrueuse avec l’habitant monstrueux » et que « le Minotaure justifie, et au-delà, l’existence du labyrinthe21 », l’hybride devait accéder à la représentation, surtout si l’on sait que dans l’enfance Borges rêvait d’une loupe qui lui fît « regarder à travers une des fissures de la gravure [représentant le labyrinthe de Crète, dans une série des Sept Merveilles du monde], dans le redoutable centre du labyrinthe, le Minotaure ». Dehors, un enfant récite un poème, après il rentre chercher ses compagnons qui se cachent. 78Enfin, le cerveau humain avec ses neurones et synapses est le lieu privilégié où s’inscrit la structure dédalique, projection, qui sait ? 4- L’originalité de la réécriture de mythes. » Lauro de Bosis retrouve, sobres et décantés, les accents du langage icarien : « Le ciel de Rome n’a jamais été violé par des avions ennemis. Sans doute la demeure monstrueuse le prive-t-elle de tout référent, au point qu’il s’y invente « le jeu de l’autre Astérion », mais sa pensée obsessionnelle, a ƒuerza de ƒatigar patios, a poussé jusqu’au temple des Haches et à la mer – affectés eux aussi, il est vrai, du même coefficient d’infini (14). La séquence proposée est tout entière dirigée vers deux objectifs : écrire de manière délibérative et répondre subjectivement à une question complexe. Précisément, l’aquarelle de Gustave Moreau fut célébrée en termes très élogieux par Odilon Redon. Mon labyrinthe à moi est clair et désert avec un soleil froid et des jardins intérieurs où des oiseaux sans voix survolent l’image de mon frère endormi le long d’un mur. est-ce-que la ville évoque encore aujourd'hui une réadaptation du mythe du labyrinthe ? 34Dans Histoire de ma mort, son dernier écrit, il raconte que, lorsque ses compagnons de résistance qui l’aidaient à diffuser des textes antifascistes, furent arrêtés et torturés, il décida de continuer à lutter là où il était, à Paris. Ceux qui sont familiers avec l'histoire originale remarqueront que j'ai pris beaucoup de libertés par rapport au canon, notamment dans l'histoire de la famille d'Icare. Le minotaure commença à danser. 51Ce Dédale innocenté qui décrypte dans la trajectoire de son fils l’inscription d’un fatum irrévocable et raconte son différend avec Talos comme un conflit entre les Anciens et les Modernes, sans mentionner à aucun moment le meurtre, prend figure d’intellectuel éclairé et de maître à penser – thaumaturge qu’appelait sans doute le paysage idéologique d’après-guerre.

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réécriture du mythe d'icare

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